On estime que plus de 80 %. des lombalgies occasionnelles se déclenchent à l'occasion d'activités annexes,
périphériques et non durant les tâches strictement professionnelles. Plus de 60 % des accidents seraient dus à des
attitudes et comportements « maladroits »
En plus de tous ces accidents officellement déclarés, il y a les innombrables "faux mouvements" , tous les gestes
non-rationnels qui sont très coûteux en énergie et qui finissent par être à l'origine des lumbagos (responsables de
110.000 arrêts de travail chaque année), accidents de dos, sciatiques , hernies discales et des accidents
musculaires et articulaires : crampes, tendinites, torticolis, douleurs de nuque et de bras
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Dans la position debout normale, la ligne de gravité passe le plus souvent par la 3ème vertèbre lombaire et légèrement en avant du genou et de la cheville. Plus la ligne de gravité s'éloigne vers l'avant, plus les efforts musculaires du dos pour conserver la station debout sont élevés
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Mesures des tensions musculaires vertébrales en fonction de l'inclinaison et de la charge soulevée source : tableau chiffré in M Gendrier op. cité
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La colonne vertébrale n'est pas la seule structure solide reliant les épaules au bassin. En se bloquant sur une inspiration forcée, on crée un caisson rigide qui soulage de 30% la pression sur les disques lombaires et de 50 % la tension des muscles lombaires. Mais cette inspiration bloquée ne doit pas être maintenue longtemps, car elle crée une surpression sanguine nuisible. |
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En soulevant une charge de 10 daN , on peut suivant l'inclinaison du tronc, faire varier la pression sur les
disques inter-vertébraux de 50 daN à 150 daN. Si de plus les vertèbres ne sont pas parallèles (dos rond) , la
pression peut atteindre 100 daN/cm2 sur une portion du disque.
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Etre parfaitement équilibré et mobile sur ses pieds : déplacer et ORIENTER ses pieds
Etre face à la charge et Ne pas avoir tordre le tronc: rester face à la charge, ne jamais faire de torsion avec le tronc mais changer de direction en déplacant vos pieds
Rester le tronc plus vertical possible: déplacer ses appuis , écarter ses appuis , ne pas se "voûter" , ne pas se "cambrer", conserver les courbures normales du dos en les "figeant" pour conserver les corps vertébraux parallèles, garder le tronc vertical
Abaisser le centre de gravité : se fléchir sur les jambes, porter la charge le plus bas possible : gardez les bras tendus
S'approcher au maximum de la charge : se coller à la charge pour diminuer le levier résistant : distance entre la charge à porter et la ligne de gravité
Utiliser ses jambes et non son dos pour soulever et reposer la charge : Utiliser les muscles des cuisses et des fessiers qui sont les plus puissants du corps humain. Les bras doivent contrôler la charge et non la soulever
Bloquer la respiration au moment où l'on fait l'effort le plus violent pour Soulager les muscles du dos et les disques vertébraux
Multiplier les appuis : se caler avec une cuisse, prendre un appui supplémentaire avec une main, un genou
Faire des pauses régulière en changeant de position
Faire à intervalles réguliers des exercices d'auto-grandissement
Pour l'ensemble des gestes de la vie (en particulier les soulevers de charge), il faut pouvoir répondre aux questions
suivantes :
1 - Suis-je obligé(e) de faire ce mouvement ?
Ai-je choisi la méthode la plus sûre pour ma sécurité ?
Peut on le faire avec moins de risque : en étant deux ou trois ?
Puis-je utiliser une aide mécanique (escabeau , table, sangle, levier, poulies, chariot,..) ?
Puis-je alléger la charge en la divisant par deux, en démontant un sous-ensemble, en demandant de l'aide ?
2 - L'environnement matériel est-il compatible avec ce geste ?
Y a-t-il un risque de chute lors du déplacement (sol irrégulier , obstacle à franchir, ...) ?
Y a-t-il assez d'espace pour accomplir le geste dans sa totalité (placard , recoin , escalier...)?
Ai-je enlevé tous les obstacles potentiels ?
Ai-je des chaussures bien ajustées et solides, des vêtements qui autorisent les mouvements amples et qui ne s'accrochent pas ?
3 - Mon geste est-il techniquement juste ?
Est-ce que je respecte les principes de sécurité physique ?
Est-ce que je peux éviter de tirer et choisir plutôt de pousser ?
Est-ce que j'ai appris le "bon" geste précédemment ou sinon est ce que je suis capable d'analyser et de construire dans ma tête le "bon" geste avant de le réaliser ?
Suis-je suffisamment coordonné et équilibré pour enchaîner plusieurs actions sans risquer une chute ou une blessure ?
Suis-je prêt à maîtriser une chute, à amortir une réception après un saut ?
4 - Ma condition physique actuelle me permet-elle ce type d'effort ?
Suis- je suffisamment échauffé pour obtenir des bonnes réactions corporelles ?
Ma force et ma résistance musculaire sont-elles suffisantes pour que je maintienne une bonne position tout en accomplissant cette tâche ?
Mon coeur est-il en état de s'adapter à cet effort et aux répétitions possibles de celui-ci ?
Suis-je assez souple des cuisses, des hanches et des épaules pour conserver une position correcte à tout moment ?
40 ILLUSTRATIONS: soulever des charges lourdes, légères, se baisser , se relever, s'asseoir, border un lit, entrer et sortir de voiture , ... en sécurité |
*du niveau d'exigence de la tâche à accomplir
*du niveau des ressources actuelles du sujet
On peut diminuer la charge de travail :
*en abaissant le niveau d'exigence de la tâche : diviser les charges, mécaniser, ...
*en augmentant les ressources du sujet : capacités d'analyse
*postures et gestes moins coûteux
*ressources musculaires, cardiaque et respiratoire (pour pouvoir travailler 8 heures en continu, un individu ne doit pas utiliser plus de 30 à 40 % de sa puissance aérobie maximale et 40 % de sa force maximale)
*relâchement
*motivation (la motivation est nécessaire dès que le sujet puise dans les réserves ordinaires, soit dès 35% de la puissance maximale. La motivation permet de poursuivre 15 mn et plus un travail à VO2 Max qui serait normalement arrêté au bout de 4 à 5 mn).....
L'Education Physique peut préparer à prendre en charge son propre ENTRETIEN PHYSIQUE
L'augmentation de la souplesse est un des meilleurs moyens de prévention des blessures musculo-tendineuses et des accidents de dos. L'entraînement de la souplesse se fait par un programme de stretching à raison de deux séances de 30 minutes par semaine. Bob Anderson conseille de maintenir la posture d'étirement entre 30 et 60 secondes, avec une respiration calme et régulière pour induire une relaxation. L'expiration sur l'étirement est recommandée. Il faut revenir lentement à la position de départ Exercices d'étirements réalisables par tous même avec un dos déjà "sensible" et des muscles "raides" durée totale : environ 12 minutes
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Pour étirer les muscles postérieurs de la cuisse et des mollets : Exercice de gauche si vous avez mal au dos - ou - exercices de droite dans les autres cas. 3 x 30 sec. A faire des deux jambes. Descendre lentement sans accoup en expirant - jambe tendue en gardant le dos plat.
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Pour étirer l'intérieur des cuisses (adducteurs). 2 x 30 sec. A faire des deux jambes |
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Pour étirer l'avant des cuisses ( Quadriceps): exercice de gauche si vous avez mal au dos - ou - exercice de droite dans les autres cas. 2 x 30 sec. à faire des deux jambes . SANS JAMAIS CREUSER LE DOS |
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Pour augmenter l'amplitude d'action autour de la hanche : pied à plat sur une chaise ou une table, tronc vertical. Pour changer de jambe : d'abord se repousser vers l'appui sur le pied arrière 1 x 30 sec. |
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Pour augmenter le degré de flexion de la cheville : garder le talon arrière au sol et avancer le genou de la jambe avant vers le mur 1 x 30 sec. |
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Pour étirer les muscles de la colonne vertébrale : suspendu à une barre (fixe), les pieds devant en appuis au sol Pour se relever : d'abord ramener les pieds sous le bassin 2 fois 1 minute |
Pour allonger les muscles postérieurs du corps : Exercice 1 en cas de mal au dos. Couché sur le dos, jambes tendues (sauf exercice de gauche en cas de douleurs de dos), les bras étendus latéralement, les paumes vers le haut, chercher à "effacer" les courbures lombaires et cervicales en conservant le bassin et la tête au contact du sol Se relever prudemmenten cas de sensibilité lombaire ou sciatique : pivoter sur le côté, se relever avec prise d'appuis intermédiaires, respiration bloquée et abdominaux contractés au moment le plus délicat. |
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Ne pas oublier de :
Les adolescents paient un tribut particulièrement lourd aux accidents de diverses natures, par comparaison avec les
enfants et les adultes. La pathologie accidentelle est, très loin avant toutes les autres, la première cause
d'hospitalisation pour les adolescents : environ un adolescent sur deux, entre 12 et 18 ans, fera un séjour hospitalier
consécutif à un accident, qu'il soit de la circulation ou sportif. La fréquence des accidents chez les adolescents est
très élevée, beaucoup plus élevée chez les garçons que chez les filles. Les accidents constituent dans les pays
industrialisés la première cause de décès dans les deux tranches d'âges 15-19 ans et 20-24 ans
La mortalité ne saurait résumer à elle seule le phénomène accidentel et, heureusement, les accidents non mortels sont
largement plus fréquents que les accidents mortels. source : LES ACCIDENTS A REPETITION CHEZ
L'ADOLESCENT Traits anxieux, dépressifs et conduites de risque associés. 1998 D. Marcelli F. Mezange
L'intervention ergonomique ne se limite pas à identifier les facteurs de danger, les nuisances, les effets négatifs du travail... Elle est de proposer des pistes de solutions positives pour optimiser l'adéquation entre l'homme et le travail. Cette adéquation porte sur plusieurs niveaux.
Ce niveau concerne les charges manipulées ou transportées, les déplacements, ...
L'ambiance sonore qui rend parfois inintelligible la parole et perturbe la compréhension des consignes....
Toute personne est porteuse de stéréotypes : elle a acquis des automatismes. Ces "apprentissages" archaïques laissent des traces tenaces. En situation de "crise", ils réapparaissent et sont la cause d'actions inadaptées, posant ainsi des problèmes de sécurité.
L'élève construit mentalement une représentation de sa tâche résultant, éventuellement, de la formation spécifique
reçue.
Par son activité , il en construit une autre :
plus simplifiée : "effaçant" les points sans problème pour lui
plus fonctionnelle : mettant l'accent sur ce qui fait problème pour lui
évolutive : se construisant par l'action et pour l'action et se modifiant avec l'expérience.
En Education Physique (lycée professionnel)Les ressources et les contraintes |
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Niveau des automatismes et de la physiologie |
Niveau cognitif |
Pour les sítuations TRES standardisées: Connaitre et utiliser les "bons" gestes ex: soulever, installer des poteaux de volley, ranger le matériel de musculation, ... Pour les situations MOINS standardisées: Connaitre les principes des actions ex: s’informer, communiquer, coopérer, analyser, s’équilibrer, se déplacer, soulever, porter,.. |
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Les actions mécaniquement justes Troubles de la vigilance:manque de sommeil, consommation detoxiques, alimentation, effets médicamenteux,,... Disponibilité motrice Ressources cardiaques. Force, souplesse, ... sédentarité, surpoids maigreur musculoire, raideurs articulaires, manque d'échauffement |
Connaître les limites des pouvoirs de son corps (force, vitesse, sou plesse,_.) Percevoir les risques potentiels hes à la situation et à son évolution (ex: acrosport, escalade) Connaître les actions pertinentes dans le contexte Mauvaise compréhension des tâches, des règles Oublis des règles, Non perception, non compréhension des risques en situation |
Niveau des émotions |
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Risque percu trop faible => frustration, insatisfaction => recherche d'émotions plus fortes , euphorie de la mise en danger Risque percu trop élevé, stress, peur => automatismes archaíques de protection ou de fuite Rebellion, contestation, conflit : violatíon des méthodes et des règles de sécurité, détournement des tâches, Violence: agression masquée, ... Représentatíons qui s’opposent à l'approche sécuritaire des actions: sentiment de toute puissance, sentiment de liberté et rejet de toute règle. attitude ordalique, mise en scène «héroique» de soi devant le groupe, bataille de leadership et défi entre élèves, |